Nom de famille RONFLARD - les prénoms

Site créé le 25 avril 2000

Mis à jour le 06 novembre 2006

 

Prénommer, comme nommer ou dénommer, c’est qualifier, c’est donné du sens. Par le prénom qu’il porte, l’enfant se rattache à tout un environnement historique et spirituel, à tout un héritage : il continue sa famille, il est un maillon d’une longue chaîne qui le rattache à ses ancêtres, c’est-à-dire à tous ceux qui ont contribué, en partie, à façonner son corps et son caractère, à déterminer ses qualités et ses défauts. Non, ce n’est pas un acte sans importance que de donner à un enfant le nom qui, au sein de la famille, le caractérisera comme cet être unique et irremplaçable, et qui, en même temps, le reliera peut-être plus spécialement à tel ou tel de ses ancêtres qui aura, avant lui, porté ce nom. C’est même, d’une certaine manière, contribuer à son immortalité. "Le guide pratique des prénoms", hors série du magazine Enfants.

 

Du plus ancien connu (Martin) au plus récent (Stan) le choix des prénoms est évidemment lié à la culture et aux modes du moment.

 

Du 16e siècle à la révolution, les prénoms sont ceux de la culture judéo-chrétienne omniprésente : les parents baptisent le nouveau-né dans les heures qui suivent la naissance. Les prénoms se transmettent souvent de père en fils aîné. Les parrains ou marraines, lors des baptêmes, donnent ou inspirent les prénoms de leur filleul. Quelques fois le prénom d’une fille est obtenu en féminisant celui du père ou l’inverse pour un garçon. Il n’est pas rare de trouver deux enfants d’un même foyer portant le même prénom même si l’aîné est toujours vivant. Les deuxièmes prénoms apparaissent vers 1720.

  • Prénoms féminins : Marie (91) largement en tête devant Jeanne (57), Françoise (26), Madeleine (23), Anne (21), Catherine (14), Marguerite et Louise (12) sont les plus usités. On trouve aussi Perrine (10), Michelle (9), Mathurine (7), Renée (6), Gabrielle (6), Martine (4), Cécile (4), Noëlle (3). Plus surprenant : Silvine (11), Jacquine (4), Judith, Martiale, Cunégonde.

    • Prénoms masculins : Pierre (58), Jean (43), François (42), Claude (31), dominent les Jacques (29), Sylvain (24), Mathurin (13), René (11), Charles (10), Martin (10). On trouve également Antoine (9), Louis (8), André (8), Michel (8), Gilles (6), Philippe (6), Gabriel (6), Etienne (6), Florentin (6), Denis (5). A noter quelques prénoms rares comme Marin (7), Mie, Toussaint et, en 2ème ou 3ème prénom, Amable, Genoud, Roch, Pipe.

    Après la révolution (1789), les prénoms se diversifient. Le phénomène s’amplifie après 1850 période où il semble qu’il convient de se démarquer en utilisant de nouveaux prénoms et de ne plus transmettre les prénoms de père en fils si ce n’est en 2e ou 3e place. L’usage du deuxième puis du troisième prénom s’étend. Le deuxième prénom devient très souvent le prénom usuel. De nouveaux prénoms apparaissent comme : Adélaïde, Emilie, Rosalie, Célestine, Hortense, Clotilde, Apolline, Octavie, Suzanne, Noémie, Joséphine, Félicité, Elisabeth, Désirée, Alexandre, Moïse, Alexis, Victor, Eugène, Théophile, Alphonse, Saturnin, Stanislas, Amédée, Barthélemy, Camille, Ferdinand, Constant, Edouard... Prénoms rares : Luchère, Anselme, Onézine, Olympe.

     

    Avec le 20e siècle, les prénoms composés font leur apparition ainsi que de nouveaux prénoms comme, par exemple : Ida, Simone, Odette, Solange, Monique, Brigitte, Véronique, Huguette, Maxime, Maurice, Gisèle, Félix, Bernard, Lucien, Armel, Alain… et parmi les plus rares Kléber, Jacquelin, Mathis, Donovan. Les Marie, Jeanne, Pierre, Jean, Claude… sont presque oubliés. Prénoms rares : Ida, Kléber, Léonce, Jacquelin, Elliot, Cheyenne.

     

    Il est un peu tôt pour tirer des conclusions pour le 21e siècle mais les prénoms semblent s'universaliser. Les RONFLARD ont commencé à franchir les frontières de l'hexagone.

     

    Les surnoms

    La forte densité de RONFLARD, à Limeray, a certainement incité leurs contemporains à les distinguer par un surnom.

    • Dans la seconde moitié du 17e siècle à Limeray quelques RONFLARD sont surnommés "dit Pousset, dit La Marre, dit Quintin ou dite La Fouine" et à St Ouen "dit Violet" sans qu’aucune raison ne soit connue. Hypothèse pour Violet : Violet est le nom d'une famille de St Ouen, il pourrait y avoir un lien de parenté ou de fonction (tailleur d'habits).

    • A la fin du 19e, toujours à Limeray, des RONFLARD ont les surnoms suivants : "dit Chateauneuf, dit Le Rouanier (Rouennier ?), dit Gaspille, dit Bel Estomac, dit Patagone, dit Gigot Fin, dit Courte Fripe, dit Cigarette, dit Jabot Jaune, dit Caboule ou dit Caluche". Parmi ces derniers surnoms certains n’ont pas pu être ré attribués.

     

    Quelques précisions sur les prénoms rares


    ADÉLAÏDE (Sainte), vient de adal = noble et haid = lande. Née en 931, fille d'un roi de Bourgogne, elle fut mariée à 16 ans au roi d'Italie Lothaire II puis à l'empereur du Saint Empire romain germanique Othon 1er. Elle se consacra à la fin de sa vie à l'église. Fêtée le 16 décembre.

     

    ALIX (Sainte), forme ancienne d'Alice. Elles ont pour patronne la bienheureuse Alix Le Clerc, fêtée le 9 janvier, religieuse qui fonda au XVIème siècle une congrégation pour l'enseignement des jeunes filles.

     

    AMABLE (Saint), Amabilis (aimable, digne d'être aimé, en latin), prêtre à Riom, au 5ème siècle, honoré le 11 juin.

     

    ANSELME ou ANSEAUME (Saint), Anselmus, archevêque de Cantorbéry, illustre théologien, honoré le 21 avril. Anselme, né à Aost, dans le Piémont, en 1033, fut élevé par sa pieuse mère Ermenberge, qu'il perdit fort jeune. Étant venu en France, il fut attiré au monastère du Bec, en Normandie, par la réputation de Lanfranc, qui était prieur de ce monastère, et dont il devint bientôt le disciple le plus distingué et le plus aimé. A l'âge de 27 ans, il prit l'habit de moine, et remplaça peu après son maître Lanfranc, qui avait été appelé à des fonctions plus élevés. Anselme fut chargé de l'éducation et de l'instruction des jeunes religieux, emploi dans lequel il révéla un véritable génie. La renommée de sa sainteté égalait celle de la science, et le monastère du Bec, dont il fut fait abbé, bien malgré lui, après la mort du véritable Helluin, devint le centre du mouvement intellectuel du 11e siècle. Un voyage d'Anselme en Angleterre, nécessité par les intérêts de son abbaye, avait suffi pour lui faire éclater ses éminentes vertus; tous, Anglais et Normand, d'ailleurs si divisés, se réunissaient dans le même sentiments d'admiration pour le saint abbé du bec. L'Église honore aussi, le 18 mars, saint Anselme, évêque de Mantoue.

     

    BASILE, vient du grec basileus = roi. Saint Basile, père de l'église orthodoxe, laissa une immense œuvre dont de nombreuses règles monastiques.

     

    CHARLÈNE, vient du germanique karl = mâle, vigoureux, latinisé en carolus et donne Charles, Charlotte, Charlène ou encore Charline.

     

    CHEYENNE, ?

     

    CUNÉGONDE ou CUNIGONDE (Sainte), Cunegundis, impératrice, honorée le 3 mars. Cunégonde était fille de Sigefroi, premier comte de Luxembourg. Elle épousera Henri II, duc de Bavière, qui succéda à Othon III comme empereur d'Allemagne, et qui mérita par sa piété d'être mis au nombre des saints. Cunégonde n'usa de la souveraine puissance que pour multiplier ses bonnes œuvres, consacrant ses trésors et son patrimoine à soulager les pauvres, à fonder des monastères, des évêchés et des églises. Après la mort de son époux, elle voulut embrasser la pauvreté évangélique et se consacrer entièrement à Dieu. Elle reçut le voile des mains de l'évêque de Paderborn, et se retira au monastère de Kaffungen qu'elle avait fondé et où elle passa les 15 dernières années de sa vie dans la pratique de la plus austère pénitence, se regardant comme la dernière des sœurs de la communauté, et joignant à la prière le travail des mains. Elle mourut en 1040 et fut inhumée à Bamberg, à côté de l'empereur Henri, son époux.

    Cunégonde, fille d'un roi de Hongrie du XIIIème siècle, fut mariée au roi de Pologne puis, veuve, entra chez les clarisses.

     

    DONOVAN, ?

     

    ELLIOT, ?

     

    FIACRE, était le nom d'un ermite irlandais qui se nourrissait des légumes de son jardin et guérissait les pauvres. Enterré à Saint-Fiacre-en-Brie, on venait s'asseoir sur son tombeau pour invoquer la guérison des hémorroïdes dites "mal de St Fiacre".

     

    GENOUD, ?

     

    GEOFFROY, vient du germanique god = dieu et fried = la paix. Donne aussi Geoffrey et Godefroid. Fêté le 8 novembre, saint Godefroy, évêque d'Amiens et réformateur de moines débauchés, mourut en 1115.

     

    IDA, ?

     

    IRÈNE, vient du grec eirêné = la paix. Sainte Irène fut une jeune fille grecque que l'on arrêta pour recel de livres saints et que l'on mis à mort à Thessalonique en l'an 304. Elle est fêtée le 5 avril.

     

    JACQUELIN, JACQUINE, dérivés de Jacques et Jacqueline.

     

    JUDITH (Sainte), Judith, martyre à Milan, honorée le 6 mai.

     

    KLÉBER, en période troublée le choix du prénom se porte parfois sur les grands hommes en qui l'on place tous ses espoirs.

     

    LÉONCE (Saint), soldat phénicien en garnison au Liban à une époque incertaine. Léonce, accusé de prosélytisme, fut décapité. Son culte devint rapidement populaire dans l'église syrienne qui était la sienne, honoré le 18 juin.

     

    LUPBROSINE, ?

     

    LUCHÈRE, ?

     

    MIE (Saint), Medicus (médecin, en latin), confesseur, particulièrement honoré en Touraine, le 16 mai.

     

    MARIN (Saint), Marinus, ermite en Italie au quatrième siècle, honoré le 4 septembre. Saint Marin, originaire de Dalmatie, après avoir été d'abord employé comme ouvrier aux travaux du port de Rimini, fut ensuite ordonné diacre, et se retira sur le mont Titano, près de Rimini, pour consacrer entièrement sa vie aux pratiques de la pénitence et aux œuvres de piété. La cellule qu'il avait habitée attira après sa mort un grand nombre de solitaires qui formèrent des établissements dans ce lieu, et ce fut là l'origine de la ville de Saint-Marin. L'Église honore aussi le 5 juillet, saint Marin martyr à Tomes, dans la Mésie inférieure; le 24 novembre, saint Main solitaire dans le Poitou.

     

    MOÏSE, nom du célèbre enfant sauvé des eaux et libérateur du peuple juif et à qui Dieu dicta les tables de la Loi sur le mont Sinaï. Fêté le 4 septembre.

     

    OLYMPE ou OLYMPIADE (Sainte), Olympias, veuve à Constantinople, au 4ème siècle, honorée le 17 décembre. Issue d'une illustre famille et orpheline dès son bas âge, Olympiade fut confiée à Théodosie, sœur de saint Amphiloque, femme d'une grande piété, qui l'éleva dans la pratique des vertus chrétiennes. Bien jeune encore, Olympiade fut mariée à Nébride, préfet de Constantinople ; mais devenue veuve après vingt mois de mariage, elle se consacra à Dieu, et sa vie entière ne fut qu'une suite de bonnes œuvres. Ses biens, qui étaient considérables, devinrent le patrimoine des pauvres. Sa charité s'étendait à tous les pays, à toutes les Églises qui avaient besoin de secours. Sévère pour elle-même, elle jeûnait fréquemment et pratiquait dans sa maison les austérités et les mortifications du cloître. Tout était pauvre chez elle, sa table, ses vêtements, ses meubles. La vie de sainte Olympiade faisait l'admiration de l' Église, et les plus illustres évêques de son temps, saint Amphiloque, saint Épiphane et saint Chrysostome, se sont plu à rendre hommage à ses éminentes vertus.

     

    ONÉSIME (Saint) (utile, secourable, en grec), disciple de saint Paul, martyr au premier siècle, honoré le 16 février. Onésime fut d'abord esclave de Philémon, riche habitant de Colosses, converti par saint Paul, dont il était devenu l'hôte et l'ami. L'esclave, après avoir volé son maître, s'enfuit à Rome, où ayant rencontré saint Paul, il fut touché de repentir et lui avoua la faute qu'il avait commise. Saint Paul le convertit et le baptisa, et le renvoya ensuite à Philémon, auquel il écrivit pour lui demander la grâce de cet esclave. Philémon, regardant Onésime comme son frère en Jésus-Christ, non seulement lui pardonna, mais encore il lui rendit la liberté et voulut qu'il retournât auprès de saint Paul. Depuis ce moment, Onésime resta toujours fidèlement attaché au saint apôtre, qui l'employa au ministère de l'Évangile, et qui l'ordonna dans la suite évêque de Bérée, en Macédoine. Saint Onésime subit le martyre en 95. L'Église honore aussi saint Onésime évêque d'Éphèse, au 11ème siècle. Onésime est un nom qui est donné quelquefois aux femmes.

     

    PARACLETTE, ?

     

    PIPE (Saint), Pipio, diacre à Beaune, honoré le 7 octobre.

    Tiré de l'ouvrage de Marc VERDIER : Saint Pipe, patron de Beaune-la-Rolande ... "D'après la tradition locale, Saint Pipe naquit d'une famille chrétienne, au bois de la Leu, hameau de Beaune-la-Rolande, dans la seconde moitié du IIIème siècle. Il fut d'abord berger, mais prit de bonne heure la résolution de se consacrer à Dieu. Lorsque ses parents moururent, il distribua aux pauvres la plus grande partie de ses biens et alla étudier à Orléans. Il se rendit ensuite à Larchant auprès de son ami Mathurin et, avec lui, se prépara au sacerdoce, Mathurin fut bientôt ordonné prêtre par l'évêque de Sens Polycarpe, mais Pipe ne resta ,jamais que diacre. Il y avait alors à Rome une princesse, du nom de Théodora, possédée d'un démon. L'empereur Maximien, son père, avait fait venir, pour la guérir, les plus fameux magiciens, mais le démon déclara que seul Mathurin saurait le chasser. Mathurin, mandé par l'empereur, partit pour Rome et y mourut après avoir délivré la princesse. Pipe avait été retenu en route, à Toulouse, par une fièvre violente. Guéri, il gagna Rome à son tour et ramena à Larchant le corps de son ami. Il acheva ses jours dans, la solitude près de Beaune-la-Rolande et rendit son âme à Dieu le 2 octobre 306. Ce récit fut admis jusqu au XVIème siècle. C'est celui que reprirent les Bollandistes dans leur notice sur saint Pipe. Il pose aux historiens des problèmes insolubles en l'état actuel de nos connaissances. En effet, aucun document contemporain ne permet d'en vérifier les éléments car le plus ancien texte connu relatif à saint Pipe ne date que de 1462. On remonte un peu plus loin pour saint Mathurin puisque Usuard, auteur d'un martyrologue au IXème siècle, donne cette brève mention au premier novembre: « ln Pago Vuastinensi, Sancti Maturini Confessoris », mais à aucune des nombreuses questions qui se posent au sujet des récits de la vie de saint Mathurin et de saint Pipe il ne peut être répondu autrement que par des hypothèses. Les passages relatifs à l'ordination de saint Mathurin par un évêque nommé Polycarpe qui ne figure pas sur la liste des évêques de Sens, au voyage à Rome, au retour du corps de Saint Mathurin à Larchant peuvent être contestés et aucun des auteurs qui ont avancé des arguments pour ou contre, n'a pu apporter dans la discussion d’argument décisif".

    Les reliques de saint Pipe sont actuellement conservées dans une châsse de bois doré du 18ème siècle. On sait par l'acte de 1462 conservé dans cette châsse qu'au 15ème siècle, avant l'incendie de l'église par les Anglais, le chef du saint se trouvait dans un reliquaire en forme de tête et le reste des reliques dans une châsse de bois peinte de diverses couleurs. Depuis l'incendie, les reliques ont été vénérées sans interruption. Il est assez facile de faire l'historique des deux châsses du 15ème siècle à nos jours. D'après l'acte de 1462, les reliques de saint Pipe furent retrouvées après l'incendie bien que la châsse en bois en laquelle elles reposaient fut presque réduite en cendres. Ces reliques furent provisoirement déposées à Boiscommun puis revinrent à Beaune certainement assez rapidement (1). Aucune des pièces qui nous ont été conservées ne donne la date exacte de cette translation du XVème siècle. Eut-elle lieu comme on l'affirme généralement le 4 juin 1462 ou selon d'autres le 4 juin 1426 (2). C'est possible, mais l'acte qui est conservé dans la châsse n'est pas un procès-verbal de translation. Il se rapporte seulement à une visite que fit l'archevêque Louis de Melun le 6 novembre 1462. Louis de Melun en 1426 était archidiacre (3). Il aurait pu à ce titre procéder à la translation des reliques ce qui laisserait supposer que l'incendie de Beaune eut lieu avant le 4 juin 1426. Nous ne pouvons avoir sur ces points aucune certitude. Le 2 juillet 1515, l'évêque Jean de Médina, vicaire général de l'archevêque de Sens, Tristan de Salazar, venu à Beaune rétablir le cimetière paroissial, "naguère souillé par une effusion de sang", comme le dit l'acte de 1515 sans donner davantage de détails sur cet évènement, procéda par la même occasion à la translation des reliques d'une châsse de bois dans une autre châsse également en bois peinte de diverses couleurs "de certa lignea capsula in aliam capsulam ligneam variis coloribus depictam..." C'est très probablement cette nouvelle chasse que mentionnèrent tous les témoins de 1554, par exemple Jérôme Henry de Beaune "Hierosme Henry a disct quil sçait que en la ville de Beaulne il y a une devotieuse église et décorée de plusieurs beaulx relicaires entre aultres une châsse de Monsieur Sainct Pipe qui est fort révérée...". En 1724, le curé doyen rural du Gâtinais, les vicaires, bailly, receveur, marguilliers, officiers de justice, syndic, échevins, bourgeois et habitants de la ville de Beaune adressaient à l'archevêque de Sens une supplique, pour demander la permission de transférer les reliques dans une nouvelle châsse "attendu la vétusté de l'ancienne qui est tellement vermoulue et en désordre étant à moitié brisée que lesdites reliques ne s'y peuvent conserver avec la décence requise et sans risque de les perdre". Cette supplique se trouve dans la châsse. Elle porte de nombreuses signatures. L'acte donnant à l'abbé Pitan, curé de Beaune, l'autorisation de l'archevêque de faire la translation nous a été également conservé. Il a été signé au château de Beaumont le 28 septembre 1724. La translation ne fut finalement faite que le 17 mai 1726 par l'archevêque de Sens, Monseigneur Denis François Bouthillier de Chavigny, à l'occasion de la visite des églises de son diocèse (procès-verbal conservé dans la châsse). Une note dans les registres paroissiaux signale, qu'après la cérémonie, il y eut au presbytère un dîner de 65 personnes auquel assistèrent le prince et la princesse de Tingry. A l'issue de ce dîner, l'évêque de Waterford, en Irlande, qui accompagnait l'archevêque de Sens, bénit une nouvelle cloche. La châsse actuelle est celle de 1726. Son couvercle porte en effet l'inscription suivante: "J'ai été faite à la diligence de Jean Ronceray, Pierre Vilemard, Pierre Ronflard et Jean Lecombe tous marguilliers. L'an 1726. J'ai coûté 319 L. Réparée par Lebrun, doreur à Orléans en 1864". Il sera revenu plus loin sur son contenu.

    (1) Note personnelle ne figurant pas dans l'ouvrage de M. Marc Verdier. Georges Cosson dans livre sur l'histoire de Boiscommun écrit "Saint Pipe était vénéré à l'église de Beaune jusqu'à l'incendie de ladite église en 1429 par les Anglais. Les reliques, sauvées par miracle des décombres et transférées à Notre-Dame de Boiscommun, attirèrent un afflux de pèlerins considérable; plus de 10 000 dit la chronique à chaque pèlerinage. Cela fit la fortune de Guillaume Boucher dit Testenoire, le chapelain de Boiscommun, et en même temps des habitants (hôteliers en particulier). Par contre, en 1450, Maurice de Fauquembergues, curé de Beaune, meurt dans la misère, sans même un lit, n'ayant que son bréviaire comme fortune, précise le doyen du Gâtinais. C'est pourquoi Boiscommun ne rendit les reliques à Beaune que contraint et forcé ; la poule aux oeufs d'or étant partie, il s'ensuivit une querelle de clochers qui dura cinq siècles".  Voir le site Boiscommun  et l'excellent travail de recherches de Monsieur Georges Cosson.

    (2) La date du 4 juin 1426 se trouve notamment dans un office imprimé en 1786 conservé au presbytère de Beaune. Les Bollandistes indiquent 1462. La fête de la Translation était fixée au 4 juin. Il est possible que la date de 1426 ne résulte que d'une intervention de chiffres.

    (3) Lettre manuscrite de M. l'abbé LÉVISTE, archiviste de l'archevêché de Sens en date du 26 novembre 1963.

     

    ROCH (Saint), Rochus, confesseur à Montpellier, au 14ème siècle, patron des cardeurs, honoré le 16 août. Saint Roch, né à Montpellier, en 1295, est regardé comme un des plus illustres apôtres de la charité et de l'humilité chrétiennes. A l'âge de 20 ans, ayant perdu son père et sa mère, il distribua aux pauvres tous ses biens, et, ayant pris l'habit de pèlerin, il se dirigea vers l'Italie qui était alors en proie aux ravages de la peste. Saint Roch se dévoua au service du pestiférés et suivit de ville en ville, à Césène, à Rimini, à Rome, le terrible fléau qui semblait fuir miraculeusement devant lui. A Plaisance, il fut atteint de la contagion, et pour ne la point communiquer à d'autres, il abandonna l'hôpital où il avait été reçu, et se retira dans une solitude voisine. Il y fut découvert par le chien d'un gentilhomme, nommé Gothard ; cet homme généreux lui prodigua ses soins et le guérit. Saint Roch revint dans sa patrie, dont les rois d'Aragon et de Maïorque se disputaient alors la procession. Pris pour un espion, il fut jeté dans un cachot où il mourut, le 16 du mois d'août 1327, après 5 ans d'une injuste captivité qu'il supporta avec une admirable patience et sans s'être fait connaître. La protection de saint Roch a toujours été invoquée par les fidèles dans les temps d'épidémie. La ville d'Arles possède une partie de ses reliques.

     

    SACHA, diminutif d'Alexandre.

     

    SARAH, signifie "princesse en hébreu et fut le nom de l'épouse d'Abraham.

     

    STANISLAS, vient du polonais stan = mettre debout et slava = gloire. Mis à la mode en France par le roi Stanislas LESZCZYNSKI AU XVIIIème siècle. Il a pour patron un saint évêque de Cracovie du XIème siècle, tué par un roi cruel et sanguinaire contre lequel il dut lutter. Fêté le 11 avril.

     

    URBAIN, vient du latin urbs = la ville et désignait alors déjà le citadin. Saint Urbain fut un des papes d'Avignon au XIVème siècle, Urbain V, fêté le 19 décembre.

     

    VICTOIRE, vient du latin victor = vainqueur. Prénom très "cocorico" en période de guerre, Victoire est une ancienne martyre d'Hippone en Algérie. Fêtée le 15 novembre.


    Voir aussi ce site sur les prénoms